« Je dois penser à moi », dit-elle, entre deux stories Instagram et un stage de “respiration consciente dans les Cévennes”.
Bienvenue dans l’ère du me, myself and I, où “trouver le bonheur” justifie à peu près tout — y compris débrancher un foyer comme on ferme Netflix après avoir “pas trop kiffé” la série. Ce n’est pas un drame grec. Ce n’est même pas une libération. C’est juste un abandon… livré avec un filtre Valencia.
Et comme toujours, la société applaudit. Bravo, queen. Tu as largué mari, enfants, routine, responsabilité… pour “te retrouver” dans une colocation avec ton anxiété et deux chats qui ne t’aiment pas non plus.
Quand papa se sacrifie, on dit rien. Quand maman le fait, tout le monde trinque.
Petit rappel gênant : quand un homme met ses rêves sous vide pour faire vivre sa famille, il le fait sans poster une citation inspirante de Paulo Coelho sur les murs. Il bosse, il encaisse, il se tait — et personne ne lui donne de médaille ni de shot de kombucha.
Quand madame décide de se “sacrifier”, ça ressemble plutôt à un sabordage collectif. Elle quitte tout, persuadée qu’au bout du chemin il y a une version d’elle-même qui porte du lin, fait du yoga à Bali, et qui “s’aime enfin”. En vrai ? Elle finit par faire la queue chez Pôle Emploi et s’abonner à des podcasts de développement personnel animés par des gens qui vendent des huiles essentielles depuis leur salon.
L’arnaque du siècle : l’empowerment version brochure
Libération ? Empowerment ? Self-care ? C’est mignon mais c’est faux.
Derrière le vernis pseudo-féministe se cache souvent un truc beaucoup plus simple : une envie de fuir. De tout. Du couple, des enfants, de soi-même. Alors on camoufle tout ça dans des mots à la mode, comme un ado qui repeint une mauvaise note avec du stabilo rose.
Et pendant ce temps-là ? L’ex-mari, lui, continue de payer les factures, de gérer la logistique du quotidien, et de se faire traiter de “toxique” parce qu’il a demandé si l’enfant devait manger ce soir ou attendre son éveil spirituel.
Spoiler : la liberté n’a pas Tinder Plus
Le conte de fées post-divorce ? Une illusion brillante comme une guirlande de Noël achetée en janvier : triste et hors saison.
Sur le marché du dating, elles découvrent que les hommes stables ont aussi des critères. Et “a quitté sa famille pour faire un reset énergétique” ne fait pas partie des qualités recherchées. Le compte bancaire ? Fragile. Le moral ? En chute libre. Le karma ? En mode « échec critique ».
Et le dimanche soir, après trois verres de vin blanc et une séance de journaling ratée, elle poste une vidéo floue où elle pleure en caressant Pompon, son chat d’adoption — qui, rappelons-le, préférait l’ancien proprio.
Non, ton mari n’était pas un distributeur de bonheur
Tu croyais que c’était lui qui devait te rendre heureuse ? Mauvaise nouvelle : le bonheur ne se livre pas en 48h. Et spoiler n°2 : changer d’environnement sans changer ce qu’il y a dans ta tête, c’est juste déménager ta solitude.
Partir ? D’accord. Mais assume.
Tu veux la liberté ? Prends-la. Mais n’exige pas le buffet à volonté du mariage en partant par la fenêtre. Pas de jackpot, pas de bonus fidélité, pas de posture victimaire de fin de partie.
Les hommes sacrifient leur zone de confort pour leur famille. Certaines femmes sacrifient leur famille pour retrouver leur confort. Et découvrent que la solitude, même avec un filtre Instagram, ça reste juste… la solitude.
Conclusion : #PasBraveJusteÉgoïste
Fuir un engagement au nom d’un mirage émotionnel, ce n’est pas courageux. Ce n’est pas inspirant. Ce n’est même pas original.
C’est juste une mauvaise décision.
Construire une famille, c’est prendre un engagement. Le fuir au nom de son humeur du moment, c’est l’échec le plus cuisant — et il n’y a aucun hashtag qui puisse maquiller ça en victoire.





